Testo Tito

Tu sais lorsque les gens disent que ton destin est écrit quand t’es petit,
Ils oublient que le stylo c’est le coin où t’as grandi.
Alors il s’est retrouvé dans la rue un matin d’hiver
Avec les meubles sa sœur et sa mère.
Des histoires comme ça ici y'en a des tas
Lui resta sur le bitume, il fit carrière.
Gravit les échelons sans brûler aucune étape,
Trafic, prison, jusqu’aux affaires d’état. Aujourd'hui c’est jeudi, il veut l’acheter ce bar, changer de statut, se barrer d’ici.
Depuis peu vacciné contre le sushi
Parce que, dans la vie, il aime ce qui croustille.
En pensant à sa traductrice, il met son plus beau slip.
En se demandant où trouver de grosses tulipes.
Parce que tu sais, tout le monde,
Tout le monde pense à se ranger, à faire des gosses.
Alors Tito se laisse glisser en ville dans son beau carrosse

Tito répondait qu’une fois sur dix
D’après lui c'est le raccourci dans les tragédies
Répondre à cet appel est mauvais signe
Le numéro c'est Barbie qui sans prévenir
« Allô Tito si tu ne m’aides pas ma vie peut se perdre
On peut plus reculer, j’attends ça depuis deux semaines Mon chauffeur est couché, tu conduis l’aller-retour
Tu me dois bien ça j’attends en bas des tours »

Sortir pour un rancard sexy se retrouver habillé en noir mais ash !…
Trois hommes silencieux vérifient les armes
Deux sortent, Barbie attrape une enveloppe
Puis la lâcha de sitôt, démarre si je rate la négos
Ce qu'il y a dans le coffre tu laisses à mes gosses
À peine une clope allumée, des coups de feu retentissent
Tito tire sur la vitre, s’élance atterrit sur une scène hallucinante
Au sol du sang Barbie immobile à ses pieds
Une enveloppe, des bruits de pas brisent le silence
Un inconnu s’arrête, son regard en dit long
Un chapeau qui cachait mal une tête de flic
Là ça se complique
Tito réfléchit vite
Tito vise, hésite, lui fait une fleur
Ramasse l’enveloppe, quitte le secteur
Pistolet planqué dans le paquet de chips
Avant d’aller chez le fleuriste faut brûler cette jeep
Un taxi pour ne pas manquer Habibi
Passer une bonne soirée et se faire un alibi