Testo Astoria

Testo Astoria

Elle marchait sur l'avenue frange noire et taille menue,
légere au bras du musicien.
Par amour elle avait voulue
traverser l'atlantique à vu pour être sienne, et qu'il soit sien

Énlancé sous la lune écrue,
ils se parlaient sans retenu,
d'amour dans le petit matin
car quand on s'aime s'est connu,
même ds la fraicheur des rues,
on est poètes et on est bien.

Elle marchait sur l'avenue,
comme une amoureuse éperdue
tout droit venue de st germain.
Il était fou de ses bras nus,
de sa langueur de chat perdu,
de son profil et de ses mains.

À la lueur du jour accru,
ils regagnèrent, courbaturés
son grand hôtel américain.
Mais la porte fut rabattu car
établissement cossu ne voulais pas de musicien.

Blessée, choquée mais convaincue,
elle exigea qu'on les recues tous les deux chambre 301.
Sans réfléchir et les mains nues,
sachez qu'elle se serais battue pour les plumoirs de son prochain.
Et la belle si convaincu fut la plus forte, aucun ne pu la détourner de son chemin.
Son éternel amour, ému lui pris la main et disparu avec elle chambre 301.

Testi di Jeanne Cherhal