- Hubert Félix Thiefaine
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- Zoo - Zumains - Zébus
Testo Zoo - Zumains - Zébus
Testo Zoo - Zumains - Zébus
Je regarde passer les zumains de ma rue
Un peu comme on reluque au zoo les zébus.
Triés, normalisés, fonctionnels, uniformes
Avec leurs initiales gravées sur leurs condoms
Et je cherche un abri sur une étoile occulte
Afin d'me tricoter des illères en catgut.
J'm'arracherais bien les yeux mais ce serait malveillance
Vu qu'j'ai déjà vendu mon cadavre à la science.
Je n'ai pas la frite.
Repasse me voir demain, lady.
Plus de mur à Berlin pour justifier ma honte,
Quand je reviens bourré dans mes baskets en fonte
Et cui d'Jerusalem est trop loin du bistrot
Pour que j'm'y liquéfie en chagrin lacrymo
Mais loin de moi l'idée d'être irrévérencieux
Et d'flinguer les chimères qui rendent le monde heureux.
Chacun sa religion, chacun son parachute
Et je mets mon foulard quand j'vais à la turlute.
Je n'ai pas la frite.
Repasse me voir demain, lady.
J'écoute la mode en boite sur mon ghetto-blaster,
Dans le joyeux ronron quotidien des horreurs.
Pas la peine de s'en faire. Il suffit d'oublier.
Demain je s'rai funky, rastaquouère et blindé.
A part ça, tout va bien comme dit Schopenhauer.
Pendant la durée des travaux, je reste ouvert.
J'imaginerai Sisyphe gonflé aux anabos
En train d'faire sa muscu dans la cage aux héros.
Je n'ai pas la frite.
Repasse me voir demain, lady.
Un peu comme on reluque au zoo les zébus.
Triés, normalisés, fonctionnels, uniformes
Avec leurs initiales gravées sur leurs condoms
Et je cherche un abri sur une étoile occulte
Afin d'me tricoter des illères en catgut.
J'm'arracherais bien les yeux mais ce serait malveillance
Vu qu'j'ai déjà vendu mon cadavre à la science.
Je n'ai pas la frite.
Repasse me voir demain, lady.
Plus de mur à Berlin pour justifier ma honte,
Quand je reviens bourré dans mes baskets en fonte
Et cui d'Jerusalem est trop loin du bistrot
Pour que j'm'y liquéfie en chagrin lacrymo
Mais loin de moi l'idée d'être irrévérencieux
Et d'flinguer les chimères qui rendent le monde heureux.
Chacun sa religion, chacun son parachute
Et je mets mon foulard quand j'vais à la turlute.
Je n'ai pas la frite.
Repasse me voir demain, lady.
J'écoute la mode en boite sur mon ghetto-blaster,
Dans le joyeux ronron quotidien des horreurs.
Pas la peine de s'en faire. Il suffit d'oublier.
Demain je s'rai funky, rastaquouère et blindé.
A part ça, tout va bien comme dit Schopenhauer.
Pendant la durée des travaux, je reste ouvert.
J'imaginerai Sisyphe gonflé aux anabos
En train d'faire sa muscu dans la cage aux héros.
Je n'ai pas la frite.
Repasse me voir demain, lady.
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