Testo Un Jour D'été

Mais faut que je te dise
Que j'en ai marre des écrits des gens
C'est pire qu'avant et rien ne s'arrange avec le temps
Regarde les brûlures sur mon torse
Elles viennent de mon passé
La cigarette de la violence moi m'a brûlé
Petit, je ne savais pas que la vie était belle
J'ai construit mon ignorance comme on élève la Tour Eiffel A trop regarder les autres heureux dans leur maison
Je ne vous donnerai pas la main pour ne leur donner jamais raison
Je ne sais pas pourquoi je dis ça mais ça remonte d'hier
Moi, j'ai un flingue caché, rouillé dans mon jardin d'hiver
Le pire, c'est de survivre, forcément violent un cutter dans la main quand d'autres avaient un violon
J'ai mal et je ne fais pas semblant
Les années passent et je peins
Le tableau de ma vie en tremblant
Je me suis trop vu en train de sombrer dans un mauvais film
Ne m'juge pas si je manque de discipline

Mais je me casse de là
Je veux vivre un jour d'été
Allongé sur le sable
Je suis un jour d'été
Certains aperçoivent la main de Dieu
J'ai frôlé celle du Diable
J'avais sept ans
Tu dis que la vie est une douleur abominable
Tu crois que c'est un rêve et que t'es un acteur
Mon père n'est pas là pour m'aider
Je me dis c'est un aviateur
J'invente ma vie et celle de mes proches
Mais c'est tout sauf des larmes de rire quand ma mère décroche
S'il vous plaît messieurs, laissez-moi mes cassettes
Je les supplie dans la cage d'escalier pieds-nus sans baskets
Et puis ont se retrouve dans appartement vide
Le soir, pour nous réchauffer de bar en bar, de livre en livre
Et merde, ça ne va même pas à l'école
J'ai pas d'ami, je ne comprends pas leurs délires et leurs codes
Ils s'moquent de moi parce que je ne suis pas comme eux
Si je mets mon pull à l'envers mais
Je vous emmerde, je fais ce que je veux alors
Je joue tout seul sous un coin du préau
Je ne rêve que de partir loin abîmé par l'oiseau de Prévert

Mais je me casse de là
Je veux vivre un jour d'été
Allongé sur le sable
Je suis un jour d'été

Mais c'est l'amour qui m'a fait les poches
Déchiré dans tous les sens, regarde moi comme je suis moche
Mais l'air que je respire a un goût de poison
J'ai connu l'indifférence, l'abominable et puis la passion
Je ne mettrai jamais de mouchoir sur ma ranc?ur
Avec mes mains, j'arracherai leurs âmes
Je te le jure tant que je meure
Et si je vis, je suis là assis au bord des routes
L'empire des anges qui s'éloigne
Avec l'absence, je joue au foot